Les pics sont principalement arboricoles. Les capacités étonnantes que possède cet oiseau lui ont permis d'être connu comme un médecin forestier. En effet, aucun des oiseaux forestiers n'aide autant à la foresterie que le pic.
Les insectes et leurs larves causent des dommages irréparables à la forêt. Les charançons, les scolytes et les longicornes se cachent dans les profondeurs du bois et sous l'écorce des arbres, provoquant et détruisant des maladies des plantes. Seul un pic peut atteindre les parasites et sauver l'arbre. Dans le même temps, un arbre sain n'endommage pas le pic. Si une plante a besoin d'une aide "sanitaire", il le détermine en la tapotant. Il commence à marteler l'arbre par le bas avec son bec et, s'accrochant à l'écorce avec ses griffes, s'élève autour du tronc. L'oiseau ne quitte pas l'arbre jusqu'à ce qu'il le nettoie des parasites, ou s'assure qu'il n'est pas affecté par eux. Après que le pic ait frappé l'arbre, les larves effrayées commencent à se déplacer, essayant de s'échapper. L'oiseau entend ces mouvements avec des oreilles sensibles et, au bon endroit, commence à casser l'écorce ou à extraire la larve du bois. La langue du pic est humidifiée de salive collante et dépasse loin de son bec directement dans les trous des arbres, où les larves et les insectes s'y accrochent facilement. En plus de "traiter" les arbres, les pics aident de nombreux oiseaux à survivre dans la forêt, leur laissant leurs creux après l'éclosion de leurs poussins. L'oiseau recouvre toujours son derrière des plus petits copeaux de bois, aménageant ainsi une litière et isolant le creux. Dans les anciens nids de pics, une trentaine d'espèces d'oiseaux forestiers, dont des hiboux et des canards arboricoles, trouvent refuge. Le travail du pic est très productif et en peu de temps il fait un travail formidable. Le bec du pic se déplace à une vitesse de sept mètres par seconde pendant le ciselage, donc un coup se fait en un millième de seconde. En cela, il est aidé par des muscles du cou très forts, et la porosité des os du crâne du pic adoucit le coup, ce qui protège le cerveau de l'oiseau des commotions cérébrales. Environ 800 insectes nuisibles sont détruits par un individu par jour.